Les plus beaux sites des Pyrénées Atlantiques
QUE NOTRE FRANCE EST BELLE CHRISTIAN LEVANIN
QUE NOTRE FRANCE EST BELLE Gastronome, amateur de bonnes tables, voyageur sur les routes de France et d'ailleurs, à la découverte de nos villes et villages, joyaux du patrimoine, curieux et ...
Ainhoa
"Un des plus beaux villages de France" Bastide en Pays Basque, sur les chemins de Saint-Jacques, à la limite de la province du Labourd et de la Navarre. Le long de sa rue unique, il aligne les maisons de style Labourdin, bâties ou restaurées aux XVII et XVIIIème siècles, arborant des façade à colombages avec une harmonieuse uniformité rehaussée par les peintures rouges ou vertes des boiseries sur des façades blanches. Au début du XIIIème siècle, les moines Prémontrés décidèrent de créer dans cette zone de pâturage, entrecoupée de bois de chênes, l’un de leurs cinq vicariats prévus sur la route de Compostelle. Propriété d'un haut personnage de la cour de Navarre, il fut convenu que cet endroit formerait enclave sur la propriété seigneuriale. Le village-bastide d'Ainhoa aux maisons alignées de chaque côté de la route est né. Il est disputé entre l’Angleterre et la Navarre aux XIII et XIVème siècles puis passe terre indivise entre les deux royaumes, ce n’est qu’en 1451, sous Charles VII, qu’il devient une commune française. Presque entièrement détruit durant la guerre de trente ans, il n'en restera que 2 bâtiments, la maison "Machitorénéa" et l’église construite au XIIIème siècle, restaurée vers 1527 et 1649. La révolution atteignit profondément la vie religieuse du Pays Basque mais l’abolition de la foi chrétienne ne se fit pas sans mal pour les habitants dont une partie fut déportée, suspectés de complicité avec l'ennemi espagnol et de trop grande fidélité au clergé réfractaire. L’église fermée au culte, fut transformée en magasin à fourrage. Après la révolution, la paix fut de courte durée, la guerre réapparut à la fin de la campagne d’Espagne avec la déroute des armées Napoléoniennes (1813-1814).
"Un des plus beaux villages de France" Bastide en Pays Basque
Espelette
Village aux maisons typiques du Pays Basque, célèbre pour son piment rouge AOP (or rouge) qui sèche accroché en guirlande partout sur les façades des maisons (fêté en octobre). Et aussi pour sa foire aux chevaux où se négocie la vente de "pottok", petit cheval demi-sauvage des montagnes du Labourd qui autrefois étaient utilisés dans les mines du Nord. A l'extérieur du bourg, siège le château avec sa tour d'angle inscrite "Monument Historiques" en 1937 (l'ensemble inscrit en 1993). Le seigneur, Bertrand d'Ezpeleta (qui signifie en basque "lieu planté de buis"), vassal des princes anglais d'Aquitaine, le fit reconstruire vers 1414 sur des bases du XIème siècle. En 1462, une fois les Anglais chassés du Labourd, le roi de France Louis XI érige la seigneurie d'Espelette en baronnie. Rasé en partie en 1637 par le habitants du village, lorsque la baronnie fut confisquée par Louis XIII. Partiellement restauré, il abrite la mairie. En 1794, suite à la désertion de quarante sept jeunes gens d'Itxassou des rangs révolutionnaires, la commune fut décrétée "commune infâme" et une partie de la population déportée dans les Landes et le Gers. Le cimetière abrite le tombeau (classé monument historique) d'Agnès Souret, première Miss France élue en 1920.
Village aux maisons typiques du Pays Basque, célèbre pour son piment rouge AOP
La Bastide Clairence
Bastide navarraise "Un des plus beaux villages de Fance". Fondée en 1314 par Louis Ier, roi de Navarre, futur Louis X le Hutin de France. Elle constituait la place la plus au nord du royaume de Navarre, enserrée par l’Aquitaine au nord, possession du roi d’Angleterre et au sud et ouest par la Castille. Elle procurait ainsi un débouché sur la mer avec la Joyeuse, rivière qui arrose la cité, à l’époque, navigable jusqu’à l’Adour puis Bayonne. "Bastida de Clarenza" reste marquée par la diversité de population et de religion que son statut lui apporta. Véritable colonie de peuplement, elle attira dans un premier temps des paysans venant des Landes et du Béarn puis des Basques, tous ses habitants bénéficiant du statut d’hommes libres. Les façades blanches rayées de vert ou de rouge rappellent néanmoins que l'on est en Pays Basque. L’église, construite au XIVème siècle, est consacrée en 1315 par l’évêque de Pampelune. Lieu de rendez-vous des assemblées capitulaires et des états généraux du royaume de Navarre jusqu’en 1789. Reconstruite en 1776 car sa structure étant très endommagée menaçait ruine, mais elle conserva son style roman. L’église est entourée sur ses quatre côtés d’un vaste auvent qui forme un préau servant de cimetière où sont regroupées 144 pierres tombales, certaines toujours utilisées. Cette caractéristique est unique.
Bastide navarraise "Un des plus beaux villages de Fance". Fondée en 1314
"Un des plus beaux villages de France", première cité bastionnée de France. Etape importante sur les chemins de Compostelle, signalée dans un cartulaire de XIème siècle sous le nom de Sponda-Navarrensis. En 1188, une charte de Gaston VI prévoit la construction d'un pont de pierre, l'établissement d'un marché par quinzaine ainsi qu'un périmètre de "sauveté" avec "hospitau" et chapelle. Le pont est finalement construit en 1289. En 1316, le bourg reçoit le statut de bastide de la vicomtesse Marguerite de Béarn. Soucieux d'asseoir son pouvoir sur la Navarre, Henri II d'Albret renforce la cité au XVIème siècle. Après la destruction par l'armée de Guillaume d'Orange en 1523, il fait construire les remparts actuels entre 1538 et 1547 par un architecte Italien, Fabricio Siciliano. Constitués par un épaulement de terre flanqué de la muraille, 1657 mètres de long avec bastions, demi-lune, portes fortifiées et échauguettes. Elle devient un siècle avant Vauban, la première cité bastionnée de France, elle n'a jamais été défaite. L'église Saint Germain, construite à partir de 1551, de style gothique tardif, successivement église catholique puis temple protestant, Louis XIII y vient rétablir le culte catholique. Remaniée plusieurs fois, elle subit les destructions de la révolution.
"Un des plus beaux villages de France", première cité bastionnée de France.
Sare
"Un des plus beaux villages de France" des Pyrénées Atlantiques, au pied de la Rhune, montagne mythique de la région, à la limite avec l'Espagne. cette frontière longue de 25 km avec le pays basque espagnol, a profondément marqué son histoire. Cela lui attira la considération de Louis XIV et plus tard, les foudres de la révolution. En 1693, les Saratars avec à leur tête Cristobal Ithurbide, mirent en déroute des pilleurs espagnols. Louis XIV octroya au village des armoiries pour conserver le souvenir de cette action héroïque. La même année, la paroisse acheta au roi sa liberté administrative. Sous la monarchie, la petite "république" de Sare bénéficia d'une quasi-autonomie mais en 1793-1794, restée fidèle à l'église, elle connut un triste sort: toute sa population fut déportée et le village rebaptisé: la Palombière. Puis en 1813, succéda l'invasion Anglo-hispano-portugaise et son lot de destructions. La deuxième moitié du XIXème siècle vit le repli des troupes carlistes vaincues. Durant le deuxième Empire, Napoléon III et l'Impératrice Eugénie, firent de fréquentes excursions aux grottes de Sare et à la Rhune. Ce fut l'époque où tous les gens illustres en villégiature à Biarritz, venaient s'imprégner de l'authenticité d'un village basque.
"Un des plus beaux villages de France" des Pyrénées Atlantiques, au pied de la Rhune,
Saint Jean de Luz
Station balnéaire réputée de la côte basque grâce à la baie de Socoa, seule rade entre Arcachon et l'Espagne, abritée par ses digues qui la protègent des colères de l'océan. A l'origine, modeste bourgade sur les dunes, entre mer et marais, à l'entrée de l'estuaire de la Nivelle. Propriété des chanoines de la cathédrale de Bayonne, la communauté ne posséda jamais d'enceinte. Souvent pillée par les Espagnols, elle souffrit longtemps de sa position frontalière. En 1558, un incendie n'épargna qu'une seule maison, celle du chef du contingent ibérique occupant la cité. Pour protéger la baie et faciliter le mouillage des navires, Henri IV envisage de faire construire un fort mais à cause de divergences entre les communes c'est Louis XIII qui érige le fort de Socoa (à Ciboure). La chasse à la baleine devient un pilier de l’économie locale. Les cétacés se raréfiant dans le golfe de Gascogne, les Basques les poursuivent jusqu’au grand nord. Le XVIIIème siècle voit la fin de cette chasse et le déclin de la pêche morutière. La pêche à la sardine est alors en plein essor, détrônée vers 1950 par celle du thon. Pendant les guerres des règnes de Louis XIV et Louis XV, les corsaires basques font du golfe de Gascogne un véritable "nid de vipères" au dire des Anglais. Contrairement au pirate qui agit pour son propre compte, le corsaire, muni d’une lettre de marque est habilité à s’emparer des bateaux ennemis sur ordre du roi. Saint Jean de Luz connut son heure de gloire lorsque, à l'issue du traité des Pyrénées conclu quelques mois plus tôt par Mazarin, Louis XIV vint y épouser Marie-Thérèse d'Autriche infante d'Espagne, le 9 juin 1660. La cérémonie eut lieu en l’église Saint Jean Baptiste. Le roi demeurait maison Lohobiaga-énéa dite maison Louis XIV et l'infante à la maison Joanoenia, dite aujourd'hui maison de l'Infante.
Station balnéaire réputée de la côte basque
Saint Jean Pied de Port
"Un des plus beaux villages de France" des Pyrénées Atlantiques, il doit son nom à sa situation au pied du port (col) de Roncevaux (alt. 1 057 m). A la fin du XIIème siècle, le roi de Navarre fonda la ville à un emplacement stratégique, au pied des Ports de Cize et au débouché de la voie de franchissement des Pyrénées par Roncevaux. Dans un premier temps, il fut construit au sommet de la montagne de Mendiguren, une forteresse qui apparaît dans les archives en 1191. Elle surplombait la ville de près de 80 mètres et contrôlait les différents passages à gué, les cols et la vallée de Baïgorry. Les archives mentionnent d’importants travaux de construction et de rénovation durant les XIII, XIV et XVème siècles. Ce château fort n’a pas laissé de vestiges. Il a du faire face à de nombreuses attaques, notamment au début du XVIème siècle, durant les guerres de partition de la Navarre. En 1512, Ferdinand le catholique enlève la Navarre à ses souverains légitimes, Jean et Catherine d'Albret qui se réfugient en Béarn. La ville devint alors un enjeu important dans le conflit, elle passa d’une main à l’autre et subit d’importants dommages. En 1530, Charles Quint abandonne aux Foix-Albret-Navarre cette ville qui lui semble trop coûteuse à conserver et en détruit château et fortifications. La citadelle actuelle est édifiée de 1625 à 1627, des travaux supplémentaires sont effectués sur les instructions de Vauban de 1686 à 1700. Elle est un exemple bien conservé et exceptionnel de l’architecture militaire en France dans la première moitié du XVIIème siècle. La forteresse, occupée par un collège, ne peut être visitée.
"Un des plus beaux villages de France" des Pyrénées Atlantiques,
Bayonne
"Ville d'Art et d'Histoire" capitale économique, commerciale et portuaire du Pays basque. La Nive et l'Adour s'y rejoignent avant de se jeter dans l'océan. Les remparts et la citadelle, chefs d'oeuvre de Vauban, la cathédrale, les maisons à colombages, les rues étroites ou à arceaux, lui donnent une dimension historique importante. Au IVème siècle, est fondé un camp militaire romain, "Lapurdum". L’enceinte de 8,5 hectares, ponctuée de tours, épouse les contours naturels du promontoire. Au Moyen Age, l’antique cité romaine devenue "Baiona" au XIème siècle, appartient aux territoires aquitains, rattachés au royaume d’Angleterre pendant près de trois siècles, après le mariage en 1152 d’Aliénor d’Aquitaine avec le futur roi d’Angleterre Henri Plantagenêt. La cité est l’un des bastions de la domination anglaise sur le continent, symbolisée par la présence du Château-Vieux, édifié à la fin du XIIème siècle. La cathédrale Sainte Marie, d’inspiration champenoise, est construite entre le XIII et le XVIème siècles, sur les bases d’une église romane. La ville connaît sa première extension urbaine avec la conquête des basses terres du confluent et des bords de Nive, formant le quartier du Petit Bayonne. Dès la fin du XVème siècle, la menace du royaume d’Espagne récemment unifié, confère une nouvelle importance à cette place forte devenue depuis 1451 la dernière ville française avant la frontière. Vauban réunit en 1680, les deux rives de l’Adour en un seul ensemble dont la citadelle est la pièce maîtresse. Bayonne est alors l’une des clés de défense du royaume et le restera jusqu’au XIXème siècle.
"Ville d'Art et d'Histoire" capitale économique, commerciale et portuaire du Pays basque